Entre 2019 et 2022, une évolution des salaires moins favorable pour les métiers de la « deuxième ligne »
Lors de la crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19, les salariés de la « deuxième ligne » (caissiers, ouvriers des industries agroalimentaires, agents d’entretiens, etc.) ont continué à travailler sur site pour apporter les services indispensables à la vie quotidienne. En 2022, 6,8 millions de personnes exercent ces métiers, soit 29 % des salariés du secteur privé. Les salariés de la deuxième ligne travaillent moins fréquemment à temps complet, mais en la matière l’écart avec les autres salariés s’est réduit depuis 2019. Ils ont aussi moins souvent un contrat à durée indéterminée.En 2022, ces salariés de la deuxième ligne perçoivent en moyenne 1 830 euros nets mensuels pour un équivalent temps plein (EQTP), soit légèrement moins que les autres employés et ouvriers du privé. Ils ont davantage bénéficié de primes exceptionnelles en 2020, année de la crise sanitaire, mais moins les années suivantes. Entre 2019 et 2022, leur salaire moyen a davantage baissé (-0,7 % en euros constants) que celui des autres employés et ouvriers (-0,2 %), dans un contexte de forte inflation (+8,6 % sur la période). Parmi les salariés de deuxième ligne présents en 2019, 65 % continuent d’exercer le même métier en 2022. Pour ces salariés restés en place, le salaire a été revalorisé de 2,5 % en euros constants.