Les effets de la pénurie d’intrants chinois sur les entreprises françaises début 2020 : quels enseignements ?
À partir de janvier 2020, les mesures de restriction liées à l’épidémie de Covid-19 ont mis à l’arrêt une partie de l’activité économique en Chine. Entre février et juin 2020, les importations des entreprises françaises qui s’approvisionnent en Chine baissent de 23,1 %, soit 7,4 points de pourcentage de plus que celles dont les intrants ne sont pas chinois. Ces entreprises réduisent également leurs ventes en France et à l’étranger de 5 % en moyenne, relativement aux autres entreprises. Cette baisse est largement attribuable à un retrait temporaire des marchés les moins importants.En général, les entreprises peuvent se prémunir des conséquences d’un tel choc soit en diversifiant leurs sources d’approvisionnement, soit en constituant des stocks. Dans le cas de l’épisode étudié, avoir un approvisionnement diversifié géographiquement avant le choc ne réduit la perte d’activité que lorsqu’il existe des substituts aux intrants chinois standardisés. Disposer d’un niveau élevé de stocks avant la crise est efficace et évite une baisse des exportations.