Pauvreté et territoires : davantage de jeunes et de locataires du parc social dans les grandes villes, plus de retraités parmi les pauvres dans le rural
Six profils de ménages pauvres rendent compte de la pluralité des situations de pauvreté. Ils se différencient selon la situation vis-à-vis de l’emploi, l’âge et le statut d’occupation du logement. Ils résident tous en majorité dans l’urbain, avec des répartitions géographiques différentes sur le territoire. Les ménages retraités pauvres habitent davantage dans le rural que l’ensemble des ménages pauvres. Ils représentent 27 % des ménages pauvres, mais seulement 18 % des personnes pauvres, car ils sont le plus souvent composés d’une personne seule. Les ménages insérés dans l’emploi mais percevant de faibles revenus du travail (18 % des ménages pauvres) sont en majeure partie des familles avec enfants et sont surreprésentés dans le quart nord-ouest et dans les anciennes régions Rhône-Alpes et Franche-Comté. Les moins de 30 ans non insérés dans l’emploi (11 %) résident en majorité seuls et sont relativement plus nombreux au sein des grandes villes étudiantes. Parmi les autres ménages pauvres non insérés dans l’emploi, les propriétaires (10 %) sont surreprésentés dans le rural et une part relativement élevée de leur revenu provient d’indemnités de chômage. Les locataires ont des revenus dépendant en grande partie des prestations sociales. Ceux du parc privé (17 %) sont surreprésentés autour de l’arc méditerranéen ; ceux du parc social (17 %), essentiellement des familles avec enfants, résident à 90 % dans l’urbain et sont relativement plus présents dans la moitié Nord.