L’ascension sociale est plus fréquente pour les salariés que pour les indépendants
Les classes d’emploi, qui prennent en compte à la fois le niveau de qualification de l’emploi exercé et le statut professionnel (indépendant ou salarié) constituent une grille de lecture originale pour quantifier la mobilité intergénérationnelle. Elles permettent d’étudier plus finement les situations où les personnes ou au moins un de leurs parents sont indépendants. Au sens des classes d’emploi, la mobilité sociale ascendante est la plus fréquente : en 2023-2024, en France hors Mayotte, 48 % des femmes sont en situation de mobilité ascendante par rapport à leur mère, et 39 % des hommes par rapport à leur père. Le niveau de qualification des emplois s’est élevé d’une génération à l’autre. L’immobilité de niveau d’emploi reste fréquente, notamment pour les hommes (37 %). Quel que soit le niveau d’emploi exercé, les salariés, femmes comme hommes, sont plus souvent en ascension sociale que les indépendants. Ces derniers ont, à caractéristiques comparables, moins de chances d’être en mobilité sociale ascendante que les salariés. Cela est particulièrement marqué parmi les micro-entrepreneurs.
